P.P.R.M. - Plan de Prévention des Risques Miniers

En Lorraine, l'exploitation du fer a débuté au 19ème siècle pour s'achever en 1997.

Près de 40000 Km de galerie ont été creusés créant un vide résiduel estimé à plus de 500 millions de m3. Ainsi, 3.1 milliards de tonnes de minerai de fer ont été ainsi extraites sur 1300 Km².

Le mode d'extraction, la profondeur de l'exploitation, la nature du sol, le vieillissement des piliers résiduels, la qualité des foudroyages, la situation vis à vis de l'ennoyage constituent les paramètres essentiels permettant d'apprécier l'évolution des anciens travaux miniers. Le risque est principalement évalué sur la base de ces éléments.

Cinq types de zones ont été définis :

  • les zones de fontis
  • les zones d'effondrement brutal
  • les zones d'affaissement progressif
  • les zones de mouvements résiduels
  • les zones blanches, zones sans risque.

LE FONTIS




L'effet du fontis est l'apparition soudaine en surface d'un entonnoir de quelques mètres de rayon et quelques mètres de profondeur au maximum. Les dimensions du fontis dépendent de l'importance du vide et de la nature des terrains qui le séparent de la surface.

Ce phénomène a affecté en 1998 et 2002 la commune de Moyeuvre-Grande (Cité Curel).

L'AFFAISSEMENT PROGRESSIF

Il se traduit par la formation en surface d'une cuvette de quelques dizaines à quelques centaines de mètres de diamètre. Au centre de la cuvette, les terrains descendent verticalement. Sur les bords, les terrains se mettent en pente avec un étirement sur les bords extérieurs (ouverture de fractures) et un raccourcissement sur les bords intérieurs (apparition de bourrelets).

Ce phénomène a été constaté entre 1996 et 1999 sur les communes d'Auboué, Moutiers en Meurthe-et-Moselle et Roncourt en Moselle.

L'EFFONDREMENT BRUTAL

Dans certains cas, la ruine de l'édifice minier ne se fait pas progressivement, mais on observe l'effondrement en bloc de l'ensemble des terrains compris entre le fond et la surface.

L'effondrement de la surface se produit alors de manière dynamique, en quelques secondes. Une forte secousse sismique est ressentie. Les bords de la zone affectée sont plus abrupts que dans le cas de la cuvette d'affaissement, des crevasses ouvertes y apparaissent.

LES MOUVEMENTS REDISUELS


Cette catégorie regroupe divers aléas présentant des origines différentes au regard des phénomènes en sous-sol, mais une traduction commune sous la forme de mouvements de terrains d'incidences généralement très faibles, voire nulles sur les enjeux de surface.

Historique des affaissements

Jarny (1932-49, Auboué (1972), Crusnes (1977), Ville au Montois (1982), Auboué (1996), Moutiers (1997) et Roncourt (1998-99) pour les affaissements progressifs, ainsi que Audun le Tiche (1902), Escherange (1919), Sainte-Marie (1932), Moutiers (1940), Roncourt (1954-59), Rochonvillers (1973-74) pour les effondrements brutaux et Thil (1946-57) et Moyeuvre-Grande (1998) pour les fontis.


Les plans de prévention des risques, repose sur un principe d'équilibre entre : les besoins de la vie locale et la nécessaire prise en compte des risques dans les choix d'aménagement tout en assurant la sécurité des personnes.